Espace info Cancer
L'espace Info cancer est un espace convivial d'écoute et de soutien
pour les malades et leurs proches.
Des bénévoles et des salariés vous accueillent autour d'un café pour vous apporter une écoute active et bienveillante afin de vous soutenir dans votre combat contre le maladie.
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CLERMONT-FERRAND
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Horaires
Mardi 14:00-17:00
Jeudi 14:00-17:00
Informations sur les cancers
LES CANCERS MASCULINS
Deux organes masculins peuvent être atteints par des cancers : la prostate et les testicules.
Le cancer de la prostate est très fréquent, puisque 50 000 cas sont diagnostiqués chaque année en France. Il atteint les hommes en moyenne vers 70 ans mais peut se déclarer dès 50 ans et aussi beaucoup plus vieux puisqu’on pense que c’est une maladie du vieillissement et si tous les hommes atteignaient 100 ans, ils auraient tous un cancer de la prostate !
Le cancer du testicule est rare mais il atteint des hommes jeunes.
Les facteurs de risque : ils sont mal connus pour ces deux cancers.
On observe cependant des familles ou le risque de cancer de la prostate est augmenté parce qu’il y a une mutation génétique prédisposante qui est transmise. Il faut y penser, lorsqu’il y a plusieurs cas de cancers de la prostate, mais aussi du sein chez des hommes et chez des femmes. Il peut être nécessaire de rechercher la mutation et de proposer une prise en charge médicale adaptée, si elle est présente. Les populations afro américaine et antillaises semblent également plus exposées. Une mauvaise hygiène de vie avec en particulier une surcharge pondérale serait à risque, enfin certains pesticides ont également été incriminés.
Pour le cancer du testicule certaines anomalies chromosomiques, telles que la trisomie 21, augmenteraient le risque.
Le diagnostic :
Aucun symptôme ne révèle le cancer de la prostate au début. Bien souvent c’est une augmentation d’un marqueur biologique le PSA (Prostate,Spécific Antigen) qui attire l’attention du médecin qui a prescrit la prise de sang. Le PSA peut être augmenté en cas de cancer mais aussi dans d’autres maladies bénignes de la prostate. Il faut alors faire un examen clinique (toucher rectal) pour rechercher une zone dure suspecte, mais c’est l’IRM qui est l’examen le plus performant pour mettre en évidence la tumeur au sein de la prostate et indiquer éventuellement une biopsie. C’est l’analyse microscopique de celle-ci qui confirme le cancer et évalue son agressivité biologique.
Quelquefois malheureusement c’est une douleur osseuse qui révèle une métastase d’un cancer de la prostate évolué.
Le cancer du testicule se manifeste par un nodule dur et indolore dans une bourse. Il faut faire une échographie pour montrer la tumeur dans le testicule. On fait alors une prise de sang pour rechercher des marqueurs biologiques spécifiques des différents types de cancer du testicule : alfa foeto proteine , hormone chorionique beta (Beta Hcg), lactico-deshydrogénase (LDH)
Traitements :
Certains cancers de la prostate très débutant ne sont pas agressifs et ne mettent pas en danger les jours du malade. On propose alors une surveillance rapprochée du PSA pour n’intervenir que s’il augmente. Quelquefois on peut associer à la surveillance, une technique de destruction tissulaire : ultra-sons confocalisés, radiofréquence, cryothérapie…
Quand il faut traiter, le cancer localisé de la prostate peut faire l’objet d’une exérèse chirurgicale dite prostatectomie radicale dont les effets secondaires principaux sont le risque d’impuissance et d’incontinence urinaire. On peut aussi envisager une radiothérapie dont la technique doit être sophistiquée pour limiter les effets secondaires.
A un stade plus avancé on propose une hormonothérapie qui vise à supprimer l’influence de la testostérone sur la prostate et qui peut se révéler efficace pendant plusieurs années.
La tumeur du testicule doit être enlevée chirurgicalement par une castration unilatérale. Une prothèse peut remplacer la glande. L’analyse microscopique de la tumeur précise le type du cancer : séminome, dysembryome ou choriocarcinome. Ensuite, en fonction des caractéristiques de la tumeur, de l’évolution des marqueurs et du bilan d’extension (Scanner, Tep Scan) on peut envisager une chimiothérapie classique qui s’est révélée très efficace pour ces cancers, procurant la guérison dans la plupart des cas. A tel point que, chez ces hommes jeunes, il faut prendre la précaution de préserver du sperme avant le traitement pour qu’ils puissent assurer leur descendance lorsqu’ils seront guéris !
Professeur Jacques DAUPLAT, Vice-président du Comité 63 de la Ligue Contre le Cancer, le 17 aout 2022